Initialement prévue à la fin de l’année 2023, la production des premiers barils de pétrole au Sénégal est reportée en 2024. L’annonce a été faite par l’opérateur Woodside, détenteur de 82% du gisement pétrolier de Sangomar. Interpellé sur cette décision, le président de la République des valeurs (RV/REWUM NGOR) dit ne pas détenir toutes les informations pour pouvoir faire une appréciation. Toutefois, l’ancien ministre de l’Energie révèle que « le contrat initial a été très mal négocié».

« Le contexte est très favorable pour le développement des plans de production. Parce qu’il y’a eu une accélération importante des projets et des programmes pour coïncider avec la fin du mandat de l’actuel président. Il y’a beaucoup d’éléments de sauvegarde de nos intérêts qui devraient nous amener à davantage étaler le projet dans le temps. Parce que quand les gens découvrent un gisement avant de le développer, il faut qu’on fasse une certification. Cette certification devrait être demandée et faite par des cabinets indépendants sous l’impulsion du gouvernement du Sénégal pour savoir exactement ce qu’il en est et quelle est la meilleure façon d’exploiter ça », a fait savoir l’invité du jury du dimanche (Jdd) sur Iradio.

Thierno Alassane Sall est d’avis que « quand il (l’entreprise) propose un plan d’exploitation nous devons recruter des cabinets très compétents là-dessus pour voir si ce plan de production est dans le meilleur intérêt du Sénégal. Parce que ces investissements, pour pouvoir produire, vont être défalqués des ressources avant qu’on se partage (…). Mais si on est dans la précipitation et qu’on donne carte blanche à la compagnie, elle va développer en tenant compte de ses seuls intérêts ».

Selon l’ancien ministre de l’Energie du Sénégal, « Pour ce qui concerne ce champ, le contrat initial a été très mal négocié. Même dans le maximum de production on ne pourra pas avoir 40% après le recouvrement des coûts dont je viens de parler. Et la compagnie peut se situer dans un palier moindre en prétextant des difficultés de production, des difficultés d’extraction, etc., et pouvoir tirer plus. Tout cela m’amène à dire que dans les trois premières années de production, dans un contexte extrêmement favorable pour vendre du pétrole, l’Etat va gagner 251 milliards par an. Ça veut dire que notre machine économique continuera à être alimentée par la dette. C’est quand même horrible », déplore le député.

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